Les cinq pièces acquises par le musée de Bretagne ont été découvertes en 1925 dans les Côtes-d’Armor. Des archives familiales de l’acquéreur initial précisent que « le tout avait été trouvé par des ouvriers plantant des poteaux télégraphiques, le long d’une route menant à Paimpol ». Il est assez tentant de plaider pour un ensemble provenant peut-être d’un lieu de culte, de la cachette d’un sanctuaire…

Ces bronzes sont stylistiquement dissemblables : la figure équine pourrait être la pièce la plus ancienne. Elle présente des caractéristiques de la figuration animale de la fin de l’âge du fer et du début de la période suivante.

La statuette de Mars, d’un canon assez schématique, se rapproche d’autres exemplaires découverts en Bretagne.

Les trois appliques en bronze doré – deux dauphins et un visage féminin – sont pour leur part d’une très grande qualité artistique et motivent à elles seules l’acquisition. Leur usage reste à préciser : éléments de coffrets, pièces de décor rapportées sur un grand élément de vaisselle ?

L’analyse stylistique de ces objets conforte le critère d’authenticité, corroboré par une étude réalisée par le C2RMF.
Françoise Berretrot
Décembre 2019