Vincent Broquaire est un artiste français, né en 1986 ; il vit et travaille à Strasbourg.
Son travail se développe autour de dessins, films d’animations, sites internet, installations vidéo et livres. Après des études à l’école des Beaux-arts de Lorient et aux Arts Décoratifs de Strasbourg (HEAR), Vincent Broquaire participe à de nombreux projets d’exposition en France et à l’étranger.
L’œuvre de Vincent Broquaire formule des rapports entre la nature, l’espace urbain et les nouvelles technologies, au centre desquels l’Homme s’impose comme le grand décideur et le grand manipulateur.
L’artiste utilise le dessin comme principal médium. Avec, il réalise des vidéos, animations et installations. Via son trait minimaliste en noir et blanc, il développe un univers à la fois absurde et précis, drôle et poétique, qui met souvent en scène la « fabrication » du quotidien et notamment des villes.
En 2018, les Champs Libres lui ont passé commande pour créer une installation dans le cadre du projet Explorations urbaines. Plusieurs formes ont été réalisées, dont une série de films d’animation autour de la fabrique de la ville de Rennes qui viennent d’intégrer les collections du musée de Bretagne.
Au travers de ces cinq films courts – le Parlement de Bretagne, l’hôtel de Ville et l’opéra, les Portes Mordelaises, les Champs Libres et le couvent des Jacobins – l’artiste interroge la manière dont ces bâtiments, monuments emblématiques de la ville de Rennes ont été construits, transformés au fil des siècles. Il nous livre une vision volontairement simpliste et ludique de leur édification, nous amenant à réfléchir sur le processus de fabrication urbaine.
Cette proposition rejoint l’axe autour des villes et des mutations urbaines, qui est un axe structurant dans les collections du musée. Il s’agit aussi de prolonger un certain nombre d’approches, sensibles et artistiques qui ont notamment fait l’objet d’acquisitions récentes, comme les maquettes, dessins de Ronan et Erwan Bouroullec.
Vincent Broquaire n’est à ce jour pas représenté dans les collections publiques muséales françaises ; il a surtout signé des installations ou répondu à des commandes artistiques présentes dans l’espace public, en France et à l’étranger. Son travail a notamment été exposé à la Biennale de Venise, à la galerie XPO, Paris, au prix Sciences-Po pour l’art contemporain à Paris, au salon Paréidolie, Marseille, au musée des Beaux-Arts de Nantes, à Moving Image, New York et au Hypersalon de Miami…
L’acquisition de cette série de films d’animation est une première pour le musée de Bretagne, qui a été attentif dans la démarche aux problématiques de conservation d’une œuvre d’art numérique.
Demain, cette œuvre pourra être valorisée et diffusée selon plusieurs modalités : prêtée à des structures culturelles et valorisée comme une installation ou dans une exposition, mise en ligne dans le cadre du portail des ressources du musée, utilisée dans le cadre de projets de médiation. L’artiste ayant choisi une licence libre et ouverte, l’œuvre pourra ainsi être diffusée largement, dans le respect du droit de la propriété intellectuelle.
Céline Chanas
Janvier 2020