Le musée conserve une cinquantaine de tirages portant la signature de Charles Mévius, et un ambrotype figurant un horloger. Charles Georges Frédéric Mévius, né en 1824, originaire d’Angleterre, est présent à Rennes dès 1855 puisque son fils aîné naît dans cette ville ; son activité de photographe y est attestée à partir de 1859, c’est l’un des premiers photographes de Rennes. Sous le Second Empire et durant les années 1870, Charles Mévius est l’un des photographes rennais les plus actifs. Après avoir travaillé au 13, quai Chateaubriand, il fait aménager sur le Champ de Mars un grand atelier adjacent à la maison où il vit avec son épouse, leurs cinq enfants et deux domestiques, puis rue de Beaumont (1863) et enfin rue de l’Alma (1866-1889). L’atelier du Champ de mars est reproduit sur une photographie format « carte de visite » qu’il distribuait pour se faire de la publicité.

Mévius poursuit sa carrière rue de l’Alma où il est encore recensé en 1872 et 1876. En plus des portraits de sa nombreuse clientèle, on lui doit des vues de Rennes, Saint-Malo, Combourg, Dinard… Son fils Franck Mevius (1861-?) a été photographe à Rennes à la fin des années 1880 avant de s’installer à Jersey.
Légèrement rehaussé de couleurs, l’ambrotype acquis par le musée de Bretagne représente le portrait d’un bourgeois rennais pour le moment non identifié. Objet intermédiaire entre le daguerrréotype et le tirage sur papier, l’ambrotype connait un certain succès notamment pour les portraits ; il est présenté comme le daguerréotype sous cadre et passe-partout, valorisant ainsi l’image du portraituré.

Laurence Prod’homme
ambrotype de charles Mévius, l’homme est un vétéran des campagnes du 1er empire, il porte la médaille de saint Hélène (1857)
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